Saviez-vous que les tout premiers garages de Saint-Etienne datent de 1926 ? C’est une nouveauté pour l’époque introduite dans le paysage urbain par l’architecte stéphanois Auguste Bossu.
On lui doit plusieurs bâtiments d’habitation à Saint-Etienne mais il a marqué son époque par la construction, en 1932, de l’immeuble moderne à l’angle de la rue des Creuses et de la rue Michelet et surtout, en 1933 puis 1939, par la construction de deux immeubles sans escaliers aux n° 54 et 56 boulevard Daguerre. Ces trois bâtiments sont inscrits aux monuments historiques.
Les tout premiers garages – des idées innovantes en 1926
Voici l’immeuble 10 rue du Général Leclerc personnalisé par la présence d’une bande sculptée art-déco et celle d’un motif de joug de bœuf au-dessus de la porte. « C’est au niveau du soubassement que se situe l’élément réellement innovant de cet immeuble. Il s’agit de l’introduction par Auguste Bossu de garages de part et d’autre de la porte d’entrée. Ces garages ouvrant directement sur la rue sont une nouveauté pour l’époque. Ce sont les tout premiers à Saint-Etienne« , va écrire la nièce d’Auguste Bossu, Suzanne Vengeon dans son livre « Dans les pas de l’architecte Auguste Bossu ».
ER NEWS partage avec vous quelques photos de ce bel immeuble et de ses garages.
Auguste Bossu qui avait son permis de conduire en poche depuis longtemps déjà, avait pressenti l’importance qu’allait prendre l’automobile dans les années trente et le besoin du ‘auraient les habitants d’un immeuble, d’avoir un garage à domicile et leur voiture à portée de la main. Mais ce n’était pas encore dans l’air du temps et ces tout premiers garages furent achetés par un ingénieur, un chauffagiste et un médecin… qui n’habitaient pas l’immeuble.
Auguste Bossu était tellement conscient qu’il faudrait compter avec ce développement rapide de l’automobile, qu’il a anticipé et construit une série de garages 9 rue Désiré Claude que s’arrachèrent deux médecins, un négociant, un teinturier et un directeur d’assurance.
Si nous connaissons avec précision les propriétaires de ces garages, c’est parce qu’Auguste Bossu avait établi une liste des premiers copropriétaires de chaque immeuble, y compris des bâtiments à usage de garages et il avait établi également un classement par ordre alphabétique et par profession, comme une sorte d’état des lieux de la clientèle que l’on voit d’ailleurs socialement évoluer.
Auguste Bossu a eu des rêves plein la tête et tout au long de sa vie professionnelle il n’a cessé d’innover à Saint-Etienne.
