Violences conjugales : 173 personnes ont été tuées par leur partenaire ou leur ex partenaire de vie en 2019
En 2019, 173 personnes ont été tuées par leur partenaire ou leur ex partenaire de vie (contre 149 en 2018). Parmi ces victimes, on dénombre 146 femmes (contre 121 en 2018) et 27 hommes (contre 28 en 2018). En moyenne, un décès est enregistré tous les deux jours, selon l’étude nationale relative aux morts violentes au sein du couple, établie par la Délégation aux victimes des directions générales de la police nationale et de la gendarmerie nationale.
Cela représente une hausse de 16% par rapport à 2018, où 149 personnes avaient été tuées au sein de leur couple. Les départements du Nord, des Yvelines et de l’Hérault sont les plus touchés.
L’étude précise également les circonstances du passage à l’acte, à savoir que l’auteur des faits est le plus souvent un homme (88 % des cas) et que le recours à une arme, quelle que soit sa nature, est largement majoritaire (68 % des cas). La dispute et le refus de la séparation demeurent les principaux mobiles du passage à l’acte (51 % des cas).
A ces données s’ajoutent 25 enfants victimes en 2019 contre 21 en 2018.
En hausse par rapport à 2018, ces actes sont, chaque année, trop nombreux. Ils conduisent les pouvoirs publics et les forces de l’ordre à se mobiliser sans relâche, au quotidien, pour prévenir ces violences et favoriser une meilleure prise en charge des victimes, explique le Ministère de l’Intérieur dans un communiqué de presse.
Le Ministère de l’Intérieur rappelle que la lutte contre les violences conjugales est une priorité du gouvernement et chaque ministère est mobilisé. Avec un budget de 230 millions d’euros, le ministère de l’Intérieur fournit 80% du budget interministériel de la lutte contre les violences sexistes et sexuelles ; il est le principal contributeur en moyens financiers et humains. Ce budget est sanctuarisé et participe à la mise en œuvre des mesures issues du Grenelle des violences conjugales, qui viennent compléter les dispositifs déjà existants dans les services de police et unités de gendarmerie.