Vente d’un garage dans une copropriété : tout savoir

par Tristan

La vente d’un garage situé dans une copropriété est une opération qui peut sembler simple, mais elle est en réalité soumise à un cadre juridique spécifique. Ce type de transaction requiert une attention particulière, car elle implique non seulement le vendeur et l’acheteur, mais également les autres copropriétaires et le syndic. Avant de procéder à la vente, plusieurs étapes et documents sont à prévoir. Il est essentiel de bien comprendre les droits et obligations de chacun pour éviter tout litige.

Les droits des copropriétaires et le règlement de copropriété

Lorsque vous souhaitez vendre un garage dans une copropriété, il faut vous référer au règlement de la copropriété. Ce document, qui régit l’ensemble des règles à respecter au sein de la copropriété, peut contenir des clauses spécifiques concernant la vente de biens annexes comme un box ou une place de parking. Par exemple, le règlement peut stipuler que le garage ne peut être vendu qu’à un copropriétaire de l’immeuble. Dans ce cas, vous devrez obtenir l’accord de l’assemblée générale des copropriétaires avant de vendre à un tiers.

De plus, le syndic doit être informé de la transaction. Il peut exiger des documents spécifiques comme un extrait du règlement de copropriété ou une attestation confirmant que le garage est bien conforme à l’usage prévu, c’est-à-dire un usage de stationnement. Le respect de ces formalités est essentiel pour éviter toute contestation de la vente.

Les documents nécessaires à la transaction

Comme pour toute transaction immobilière, la vente d’un garage en copropriété nécessite la préparation de plusieurs documents. Parmi les principaux, on retrouve :

  • Le compromis de vente, qui est rédigé avant la signature de l’acte authentique de vente. Il contient toutes les conditions de la vente, y compris le prix et les modalités de paiement.
  • Le règlement de copropriété, qui doit être fourni à l’acheteur afin qu’il soit informé des règles en vigueur dans la copropriété.
  • Le certificat de mesurage, parfois requis pour préciser la superficie du garage ou de la place de parking.
  • Les diagnostics techniques : selon l’ancienneté de la construction, des diagnostics peuvent être nécessaires pour informer l’acheteur de l’état du garage (amiante, termites, etc.).

Il est aussi recommandé de joindre une copie du plan local d’urbanisme (PLU) pour informer l’acheteur des éventuelles contraintes urbanistiques applicables au garage.

place de stationnement

Le rôle du notaire dans la vente

C’est le notaire qui rédige l’acte authentique de vente, un document qui officialise la transaction. Il vérifie également la conformité de tous les documents nécessaires et s’assure que la transaction respecte bien la législation en vigueur.

Le notaire est également responsable de la publication de l’acte de vente au service de publicité foncière, ce qui rend la vente opposable aux tiers. Cette étape est essentielle pour garantir que l’acheteur devient officiellement le propriétaire du garage.

En outre, le notaire peut conseiller le vendeur et l’acheteur sur les conséquences fiscales de la vente, notamment en matière de plus-value immobilière.

Les obligations vis-à-vis du locataire

Si le garage que vous vendez est loué, il est important de respecter les droits du locataire. Celui-ci bénéficie d’un droit de préemption, c’est-à-dire qu’il doit être prioritaire pour acheter le garage au prix de vente proposé. Vous devez informer le locataire par une lettre recommandée avec avis de réception des conditions de la vente. Le locataire dispose alors d’un délai pour accepter ou refuser l’offre.

Si le locataire renonce à acheter, la vente peut alors se faire avec un tiers. Toutefois, l’acquéreur devra respecter les termes du bail en cours, ce qui signifie qu’il ne pourra pas récupérer l’usage du garage avant la fin du contrat de location, sauf accord contraire avec le locataire.

Le prix de vente et les frais annexes

Le prix de vente d’un garage en copropriété dépend de plusieurs facteurs, dont l’emplacement, la superficie, et l’état général du garage. En général, les garages ou box situés en centre-ville ou dans des quartiers prisés sont plus chers que ceux situés en périphérie.

Outre le prix de vente, il faut également prévoir les frais annexes tels que les frais de notaire, qui comprennent les droits d’enregistrement et les émoluments du notaire. Dans certains cas, vous devrez également payer des frais d’agence immobilière si vous avez mandaté une agence pour la vente. Il est important de bien évaluer tous ces coûts pour éviter les mauvaises surprises.

Les étapes finales de la vente

Une fois que toutes les étapes préliminaires sont accomplies, la vente peut être finalisée. Cela commence par la signature de l’acte authentique de vente devant le notaire. Ce document officialise le transfert de propriété du garage. Après la signature, l’acheteur dispose d’un délai de rétractation de dix jours. Passé ce délai, la vente est définitive.

Le notaire procède ensuite à la publication de l’acte de vente au service de publicité foncière, ce qui rend la vente opposable aux tiers. Cette publication peut prendre quelques semaines, après quoi l’acheteur devient officiellement propriétaire du garage.

Enfin, le vendeur doit remettre à l’acheteur les clés du garage ainsi que tous les documents relatifs à la copropriété.