Tempête Alex : pluies diluviennes exceptionnelles dans les Alpes-Maritimes
La tempête Alex a provoqué un épisode méditerranéen exceptionnel sur les Alpes-Maritimes. Les pluies diluviennes, atteignant localement 500 litres par mètre carré ont engendré des crues dévastatrices du Var et des cours d’eau afférents, précise Météo France.
La tempête Alex a touché terre sur la Bretagne la nuit du 1 au 2 octobre avant de se diriger vers le golfe de Gascogne. Alex provient du creusement très rapide d’une dépression sur l’Atlantique, à environ 600 km de la Bretagne. Un tel creusement a été rendu possible par une forte dynamique en altitude, et notamment le » courant-jet « . Ce courant de vents très forts situés entre la troposphère et la stratosphère a une grande influence sur les conditions météorologiques à nos latitudes.
Une perturbation très pluvieuse s’est enroulée autour du minimum dépressionnaire et a concerné une large moitié Est de l’hexagone. Le flux de sud associé, chargé en air chaud et humide, a provoqué des pluies intenses et orageuses dans les Alpes maritimes et l’Est du Var. Des cumuls de pluie exceptionnels, voire sans précédent, ont été enregistrés.
Des cumuls exceptionnels
Vendredi à 6h, le département des Alpes-Maritimes a été placé en vigilance rouge « pluie-inondation ». Les cumuls de pluie ont atteint 200 à 350 mm, localement 450 à 500 mm dans l’arrière-pays. La zone littorale a été un peu plus épargnée, avec des cumuls de l’ordre de 40 à 80 mm, localement 120 mm.
Sur l’épisode, ce sont 560 millions de tonnes d’eau qui se sont abattues sur ce département, soit environ 190 000 piscines olympiques.
Ce vaste complexe dépressionnaire continuera de concerner la France et notamment le Nord Bretagne et le Sud-Ouest ce week-end qui seront affectés par de forts cumuls de pluie.
Changement climatique : des épisodes de plus en plus fréquents et intenses
L’analyse des événements pluvieux extrêmes méditerranéens au cours des dernières décennies met en en évidence une intensification des fortes précipitations (+22 % sur les maxima annuels de cumuls quotidiens entre 1961 et 2015) et une augmentation de la fréquence des épisodes méditerranéens les plus forts, en particulier ceux dépassant le seuil de 200 mm en 24 heures.