Saint-Etienne Métropole : Une cagnotte en ligne pour combattre le COVID-19 en Inde désarmée et submergée par la deuxième vague de l’épidémie

L’Inde traverse un désastre humanitaire. L’explosion du nombre de cas de COVID-19 a submergé les hôpitaux, qui manquent de lits, de médicaments et d’oxygène. Des personnes à bout de souffle meurent aux portes des hôpitaux bondés. Face à ce désastre humanitaire, plusieurs pays dont la France participent à la mobilisation mondiale pour une aide médicale d’urgence.

Face à cette urgence, la Stéphanoise Monique Descot, Inspectrice de l’Education Nationale en cessation d’activité et Juliette Toccino -Smith étudiante en anthropologie actuellement en Inde à Calcutta ont lancé une cagnotte en ligne pour financer des ventilateurs médicaux dont le peuple indien a cruellement besoin.

Le portail d’actualité stéphanois ER NEWS a été sollicité pour parler de ce projet caritatif. Monique Descot nous témoigne sur leurs actions:

Pourquoi avez-vous décidé d’aider l’Inde?

Aider l’Inde que j’ai découverte il y a deux ans parce que sa culture, son accueil, l’empathie dont sont capables les indiens , leurs sourires mais aussi leur disponibilité sont à l’opposé ou presque de notre manière individualiste de fonctionner en France et plus largement en Europe. Actuellement, l’Inde traverse sa deuxième vague de pandémie.

Quel est l’objectif de ce projet?

Notre objectif est de collecter des fonds pour aider deux associations : l’une au West Bengal où se trouve Juliette avec qui j’ai mis en place la collecte, l’autre au Rajasthan qui est la province de l’Inde qui souffre également beaucoup.

Au West Bengal  il s’agit de l’hôpital Sundarban Sramajibi, un hôpital communautaire multi spécialité situé à Sarberia, dans les Sundarbans (une partie rurale du Bengale, au sud de Calcutta). Fondé à l’origine dans le cadre du projet «Sundarban Sramajibi Swasthya Pakalpa» il vise à fournir un traitement clinique, une autonomisation éducative et économique aux adivasis (peuples aborigènes) et autres communautés rurales. Avec ses coûts réduits, l’hôpital propose des soins accessibles aux patients. Un certain nombre de travailleurs sociaux sont également affiliés à l’hôpital. Ceux-ci organisent régulièrement des activités socioculturelles, des ateliers et des programmes visant à créer un sentiment de communauté autour de la santé et de l’autonomisation sociale.

Au Rajasthan c’est l’association Indian Scout & Guide Fellowship basée à Ajmer qui s’occupe en temps normal des personnes démunies mais également des enfants et qui actuellement essaie de fournir aux malades du Covid-19 ce qui leur manque le plus (oxygène, vaccins, nourriture).

Qui va bénéficier de l’argent collecté?

L’hôpital du West Bengal qui a besoin de bouteilles d’oxygène et autres aménités critiques liées au Covid-19 va bénéficier d’une moitié de l’argent collecté. L’autre moitié ira à l’Association du Rajasthan pour aider les malades du covid durant cette deuxième vague et ce en fonction des besoins les plus urgents.

Le message que vous souhaitez faire passer aux Stéphanois.

Lorsque tout va bien, nous sommes heureux de trouver (de retrouver) nos amis indiens, leur hospitalité, leur gentillesse, leur ouverture d’esprit, aujourd’hui ils ont un besoin urgent de nous pour les aider dans leur lutte contre le covid alors si vous le pouvez donnez un peu, il n’y a pas de petits dons ! Merci pour votre solidarité. Nous faisons appel aux citoyens mais également aux entreprises qui échangent ou pas en tant normal avec l’Inde ! Tous les dons sont les bienvenus!

Vous pouvez soutenir ce projet en faisant un don du montant que vous souhaitez en cliquant sur le lien ci-dessous :

https://www.kwendoo.com/cagnottes/ensemble-combattons-le-covid-en-inde

En une seule journée, ce samedi 8 mai, l’Inde a enregistré officiellement 4 197 nouveaux décès. Ce chiffre macabre porte le bilan total du pays de 1,3 milliard d’habitants à 238 270 morts depuis le début de la pandémie. En une journée, le pays a comptabilisé 401 078 nouveaux cas de Covid-19, soit un bilan total de près de 21,9 millions de cas. En dépit de l’aide internationale, des patients continuent de mourir aux portes d’hôpitaux submergés. Et, selon les spécialistes, le pire est encore à venir, avec un pic épidémique attendu d’ici à plusieurs semaines, précise le site internet rfi.fr.