Régis Juanico: « Un an après le premier confinement, le Président a dressé ce soir son constat d’échec personnel »

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Le députe de la Loire Régis Juanico réagit suite aux annonces faite ce soir par le Président de la République Emmanuel Macron:

« L’échec d’une stratégie vaccinale qui s’apparente depuis la fin décembre à une « course de lenteur » avec un retard accumulé inexcusable par rapport aux autres pays.

Depuis le début d’année, la stratégie vaccinale de la France est déterminée en fonction du nombre de doses disponibles. Résultat, nous sommes très en retard, à la traine des autres pays avec 13 doses administrées pour 100 habitants et moins de 10 millions d’injections à la fin mars.

L’échec de sa gestion de la crise sanitaire : une procrastination permanente, un « pari hasardeux perdu» sur la base d’un confinement gradué et territorialisé -faute d’avoir entendu les avis des scientifiques fin janvier- des mesures qui doivent être étendues à tout le territoire ce soir.

Cette stratégie a été assortie de mesures de freinage insuffisantes dans 19 départements. Après 15 jours d’application en Ile-de-France, le taux d’incidence est stable à un niveau élevé de 640/100 000 habitants.

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Faute de décisions courageuses prises à temps, 60 départements atteignent désormais un taux d’incidence supérieur à 250/100 000, contre 20 au 10 mars… Seule la façade atlantique est aujourd’hui épargnée. On compte près de 40 000 nouveaux cas par jour.

Un an après le premier confinement, acculé face au déferlement de la 3e vague, le Président «épidémiologiste » est contraint d’annoncer la fermeture des écoles, « le dernier lieu que l’on devait fermer » alors que la situation dans les établissements scolaires a longtemps été sous-estimé par Jean-Michel Blanquer qui a nié la réalité de la circulation du virus dans les établissements scolaires. Cette fermeture des établissements scolaires va se traduire par un formidable casse-tête pour les familles.

Nous avons alerté le gouvernement depuis le début du mois de mars sur la multiplication des cas de contaminations pour les élèves et les personnels de l’Education Nationale, avec un taux d’incidence qui culmine aujourd’hui à 507 pour les 10-19 ans. Nous devons aujourd’hui subir les conséquences de décisions prises en retard.

Le président parle ce soir d’un « retour à la vie normale », rappelons simplement que le porte-parole Gabriel Attal déclarait le 3 mars : « On va peut-être reprendre une vie normale, à partir de mi-avril ! », on mesure bien trois semaines après le décalage ravageur entre les déclarations publiques du gouvernement et la réalité de la situation ! »

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