Contrôler les bagages, surveiller les passagers, vérifier l’accès aux zones sensibles… Le métier d’agent de sûreté aéroportuaire est indispensable au bon fonctionnement des aéroports. Pour accéder à cette profession, il faut suivre une formation spécifique, encadrée par la réglementation et dispensée par des organismes agréés. L’une des premières questions que se posent les candidats concerne le coût de cette formation. Voici un tour d’horizon complet des prix pratiqués, des frais à prévoir et des aides financières possibles, pour mieux anticiper votre parcours vers ce métier.
Le coût moyen d’une formation d’agent de sûreté aéroportuaire
Le tarif d’une formation d’agent de sûreté aéroportuaire varie selon l’organisme de formation, la localisation du centre, et les options incluses (passage du test, modules complémentaires, accompagnement emploi). En moyenne, il faut compter entre 1 300 € et 2 000 € pour suivre l’intégralité du parcours.
Ce tarif comprend généralement la formation de base dite “initiale”, qui dure environ 140 heures, soit 4 semaines. Elle couvre toutes les connaissances exigées par la DGAC (Direction Générale de l’Aviation Civile) : législation, détection d’objets interdits, techniques de contrôle visuel et physique, procédures d’intervention, règles de sûreté en zone aéroportuaire.
Le tarif peut monter jusqu’à 2 200 € dans les centres les plus réputés ou situés dans des zones aéroportuaires à forte activité (Roissy, Orly, Lyon, Toulouse). Il peut aussi inclure des modules supplémentaires comme la remise à niveau en français, l’anglais technique aéroportuaire, ou encore l’accompagnement à l’embauche.
Il est important de noter que certains centres affichent des prix plus bas, mais n’intègrent pas tous les frais (examen final, habilitation préfectorale, carte professionnelle). Il faut donc bien analyser le détail du devis proposé.
Ce que comprend concrètement le tarif de la formation
Une formation d’agent de sûreté ne se limite pas à quelques cours théoriques. Le coût global regroupe plusieurs éléments essentiels qui assurent la validité du parcours aux yeux des recruteurs et des autorités.
Tout d’abord, la formation inclut un enseignement théorique : bases juridiques, rôles et responsabilités, fonctionnement d’un aéroport, gestion des conflits. Cette partie se déroule en salle, avec un formateur agréé.
Ensuite, il y a les ateliers pratiques, souvent réalisés sur des simulateurs ou en situation réelle. Ils permettent d’apprendre à manier les équipements (portiques, rayons X, détecteurs manuels), à effectuer les palpations, fouilles de bagages, et à suivre les procédures d’urgence.
À cela s’ajoutent souvent :
- Le livret pédagogique, fourni au début de la formation
- Le passage de l’examen final, obligatoire pour exercer
- La demande de badge aéroportuaire, parfois comprise dans le prix
- Et parfois la préparation à l’entretien d’embauche, avec coaching CV et mise en situation
Dans certains cas, le centre propose aussi une mise en relation avec des employeurs partenaires. Ce service peut être intégré dans le tarif global ou facturé en supplément.

Existe-t-il des aides pour financer cette formation ?
Oui, plusieurs dispositifs permettent de réduire fortement le coût de la formation, voire de la suivre gratuitement dans certains cas. Voici les principales aides mobilisables :
- Le Compte Personnel de Formation (CPF) : si vous avez déjà travaillé, vos droits CPF peuvent couvrir une partie ou la totalité du coût. Il faut vérifier que l’organisme est bien référencé.
- France Travail : les demandeurs d’emploi peuvent obtenir un financement partiel ou total via l’Aide Individuelle à la Formation (AIF), sous réserve de validation du projet professionnel.
- Les Missions Locales : pour les jeunes de 16 à 25 ans, certains parcours d’insertion peuvent inclure cette formation, notamment dans les dispositifs « garantie jeunes ».
- Les OPCO : si vous êtes déjà salarié ou en reconversion via un dispositif entreprise (CIF, reconversion professionnelle), votre employeur ou un opérateur de compétences peut prendre en charge les frais.
Il existe aussi des organismes spécialisés dans la sécurité qui recrutent et forment en interne, en échange d’un engagement d’embauche ou d’une période d’activité minimale. Dans ce cas, la formation est prise en charge directement, ce qui évite toute avance de frais.
À quoi faut-il s’attendre après la formation ?
Une fois la formation validée et l’examen réussi, vous pourrez obtenir le CQP ASA (Certificat de Qualification Professionnelle Agent de Sûreté Aéroportuaire). Ce document est obligatoire pour travailler dans un aéroport. Il est ensuite possible de candidater directement auprès des sociétés de sûreté (comme Securitas, ICTS, Brinks, etc.), ou via les plateformes de recrutement des grands aéroports.
Les premiers contrats proposés sont souvent en CDD temps partiel, avec des horaires décalés (tôt le matin, tard le soir, week-end inclus). Toutefois, le secteur est en recrutement permanent, et les évolutions vers des postes stables sont rapides.
En début de carrière, le salaire moyen tourne autour de 1 600 à 1 800 € brut par mois, primes comprises. Certaines missions spécifiques (filtrage bagage, filtrage passager, vidéosurveillance) peuvent évoluer vers des fonctions encadrantes ou spécialisées avec de l’expérience.