Pourquoi y a-t-il autant de décès provoquée par le coronavirus? Faut-il repenser notre quotidien ?
Éditorial ER NEWS France
Le monde déplore ce qui se passe en Italie. Tous nos regards sont orientés vers ce pays en ce moment, qui est très touché par l’épidémie de coronavirus. Le bilan des décès augmente de jour en jour. Des bilans qui nous font peur.
Et pourtant, pourquoi y a-t-il autant de décès provoqués par le coronavirus?
Tout d’abord, nous devons faire référence aux chiffres officiels qui sont présentés chaque soir par le chef de la protection civile d’Italie. Les chiffres montrent que l’âge moyen des personnes décédées est de 80 ans et l’âge moyen des personnes infectées est de 63 ans.
Selon Angelo Borrelli, près de la moitié des personnes décédées souffraient au moins de trois pathologies, plus de 25% avaient deux pathologies, d’autres, près de 25%, une seule pathologie et 0,8% des personnes décédées n’avaient aucune pathologie.
Il s’agit des pathologies chroniques (hypertension, diabète, maladies cardiovasculaire, cancers, etc.)
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, chaque année :
● 4,9 millions de personnes au moins meurent par suite du tabagisme ;
● 2,6 millions de personnes au moins meurent par suite d’une surcharge pondérale ou d’une obésité ;
● 4,4 millions de personnes au moins meurent par suite d’une hypercholestérolémie totale ;
● 7,1 millions de personnes au moins meurent par suite d’une hypertension artérielle.
Que veulent montrer ces chiffres?
Tout d’abord, il s’agit du fait que le système médical italien maintient artificiellement de nombreux patients en vie (avec plusieurs pathologies graves). La médecine a évolué de manière impressionnante, elle est capable de maintenir en vie des patients atteints de cancer, de Parkinson, d’Alzheimer et de prolonger parfois leur vie de 10-20 ans. L’espérance de vie, que ce soit en Italie, en Espagne, en France ou dans d’autres pays européens, est assez élevée et cela grâce à la médecine, au système de sécurité sociale.
Il est démontré que ce nouveau virus, COVID-19, qui attaque les personnes vulnérables atteintes de nombreuses maladies chroniques, ne fait que raccourcir leur vie. C’est triste, mais cela pourrait être une explication aux nombreux décès qui ont été enregistrés récemment en Italie, un pays ravagé par le coronavirus.
Les quatre plus grands facteurs à l’origine des maladies chroniques sont :
– La malbouffe.
– La pollution.
– Le stress.
– La sédentarité.
On peut facilement voir que ces facteurs, dans leur majorité, font partie d’un mode de vie sédentaire et malsain.
La santé est primordiale, un mode de vie actif est indispensable
Ce que, peut-être, on néglige dans notre quotidien c’est notre mode de vie. Une alimentation saine, le bien-être, faire des sorties en nature, faire du sport sont des gestes simples pour avoir une vie saine et de qualité. Ne serait-ce que pour profiter de ce qui nous entoure lorsqu’on a une maladie chronique et qu’on est encore en mesure de marcher. Il est clair qu’on n’est pas maître des maladies comme le cancer ou Alzheimer, mais un mode de vie actif peut augmenter nos chances de les éviter ou, au moins, une fois atteint par ces maladies, de ne pas regretter notre choix de vie sédentaire avant la maladie. Un mode de vie actif augmente nos chances face au résultat fatal lorsqu’on est contaminé par un virus, qu’il s’agisse du coronavirus ou d’un autre. Faut-il repenser notre quotidien ? Est-il pertinent d’avoir une vie plus active ?
Nous pouvons être gagnants dans cette guerre contre le coronavirus
Si nous voulons que notre vie soit préservée pendant cette crise sanitaire, nous pouvons y contribuer. Comment ? Restons à la maison et respectons les gestes barrières. Ce n’est pas facile, mais ce n’est pas impossible. Si nous sommes conscients de tous ces problèmes, il sera plus facile d’affronter ensemble ce défi en 2020. Mais une fois cette crise sanitaire passée, nous serons obligés de compter sur nous et d’adopter un mode de vie actif pour notre santé. Cela ne veut pas dire de diminuer la performance du système médical actuel, mais cela doit nous permettre de mettre l’accent sur les bons gestes d’un quotidien actif et sain dans l’avenir.