Météo: L’hiver est loin d’avoir dit son dernier mot et le froid va encore s’accentuer

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Alors que la neige a fait son retour sur les massifs ce week-end, l’hiver est loin d’avoir dit son dernier mot, et le froid va encore s’accentuer cette semaine. Les gelées pourraient se généraliser sur l’Hexagone, hors littoral, le week-end prochain, avec localement un risque de fortes gelées qui pourraient malheureusement causer des dégâts sur une végétation déjà bien avancée, selon Météo France.

En Auvergne, le froid devrait faire son retour à partir du jeudi 18 mars. Des chutes de neige jusqu’en plaine ne sont pas exclues par les prévisionnistes de Météo France.

Pierre-Emmanuel Gallerand, prévisionniste à Météo France, explique sur francetvinfo.fr : « On a un temps froid qui se met en place pour la fin de semaine. Actuellement, on est légèrement en-dessous des températures de saison. Les températures vont baisser pour être franchement en- dessous des normales. A partir de jeudi, des gelées réapparaissent en plaine et à basse altitude. Le temps le plus froid est attendu pour vendredi, samedi et dimanche. A Clermont-Ferrand et Vichy, on prévoit vendredi et samedi une température comprise entre 6 et 7 degrés, alors que la moyenne saisonnière est de 13 à 14 degrés ».

Météo France s’attend à des chutes de neige, qui pourront aller jusqu’en plaine. Pierre-Emmanuel Gallerand souligne : « En plaine, des chutes de neige ne sont pas exclues. On peut avoir de la neige à très basse altitude, entre la nuit de jeudi à vendredi et samedi matin. On a plus de la moitié de nos simulations qui suggèrent de la neige en plaine. Mais on a encore du mal à définir la limite pluie-neige. On aura vraisemblablement de la neige au-dessus de 500 mètres. Pour les massifs, les cumuls sont assez faibles. La masse d’air d’origine continentale apporte assez peu d’humidité et les précipitations sont généralement faibles. Les cumuls prévus ne dépassent pas les 10-15 cm sur le relief ».

Chute du mercure dans un flux de nord-est en fin de semaine

Dès jeudi, avec les hautes pressions qui s’installent progressivement sur les îles Britanniques, le flux va prendre une composante nord-est. Sous une dépression d’altitude associée à de l’air froid, des précipitations devraient traverser le pays, de façon atypique, du Nord-Est au Sud-Ouest.
Côté précipitations, après une accalmie dans la nuit de mercredi à jeudi, une nouvelle perturbation arrive jeudi par le nord du pays en cours de journée. En fin de journée et soirée, la neige se mettra à tomber en plaine sur le nord-est dès 400 m, descendant dans la nuit de jeudi à vendredi à 200-300 m sur le Nord-Est. On pourra ainsi observer vendredi matin une petite couche de neige dès les premières hauteurs des massifs de l’Est, ainsi que sur le Massif central, et dès 600-700 m sur les Pyrénées.

Vendredi, sous l’influence d’un vaste thalweg (axe dépressionnaire en altitude associé à de l’air froid), qui s’étend des pays Baltes à la péninsule Ibérique, le risque d’averses sera présent du flanc est au Sud-Ouest, ainsi qu’en Corse. Les précipitations devraient être plus importantes du côté des Pyrénées, qui pourrait à son tour connaître un très bon cumul de neige, après les chutes de neige abondantes sur les Alpes.
La baisse du mercure devrait être sensible vendredi, avec une sensation de froid accentuée par la bise.

Risque de gelées pour le week-end

Le week-end prochain, avec des hautes pressions bien installées sur les îles Britanniques, débordant sur le nord de la France, le temps devrait être plus sec, excepté sur les Pyrénées, et possiblement la Corse.
Dans une masse d’air froid, les températures maximales devraient plafonner en moyenne 6 degrés sous les normales de saison, sur l’ensemble du pays.
À la faveur des éclaircies nocturnes, les gelées devraient se généraliser à l’Hexagone, épargnant seulement le littoral. Alors que la végétation est déjà bien avancée, suite à plusieurs vagues de douceur de l’hiver, les gelées pourraient engendrer des dégâts par endroit dans les vignes et les vergers.

Végétation : le changement climatique accentue paradoxalement les risques liés au gel

Des études montrent que le changement climatique accroît les risques de dégâts liés au gel sur la végétation, ce qui peut sembler paradoxal. Dans un contexte de changement climatique, les températures hivernales sont en hausse et elles conduisent à un développement de la végétation de plus en plus précoce en fin d’hiver. En fin d’hiver ou même au printemps, il est courant d’observer d’importants refroidissements liés à la situation météorologique et au positionnement des centres d’action. Les cultures, en stade avancé, sont alors exposées de façon accrue aux gelées.

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