L’Unité locale Croix-Rouge française Saint-Etienne : « Il existe une hausse de la précarité dans la Loire d’environ 20% »
Destructions d’emplois, pertes de revenus, augmentation de la demande d’aide alimentaire… Les conséquences de la crise sanitaire liées au coronavirus sont considérables et touchent de plus en plus de monde, y compris des proches, des voisins. Des personnes qui, jusqu’à présent, étaient sur le fil… et qui ont basculé dans la précarité, s’inquiète la Croix-Rouge française.
Le département de la Loire et Saint-Etienne ne fait pas l’exception.
« Il existe une hausse de la précarité. Nous avons ressenti cette hausse à travers le nombre d’inscription et l’augmentation des besoins qui est beaucoup plus importante dans les zones dites blanches. Il y a des zones dans la Loire dans lesquelles il y a très peu d’aide : la zone de Pilat, la zone de Roanne et sa région ou nous avons mis en place un accueil-écoute et une aide alimentaire sur le label de Croix-Rouge. Cela n’existait pas avant la crise sanitaire à ce niveau-là. Actuellement nous avons 100 familles de plus à Roanne qui viennent s’alimenter avec le circuit de la Croix-Rouge. Je pense que dans quelques mois nous arrivons à 200 familles qui viendront s’alimenter par ce système-là », explique sur ER NEWS Christian Champavere, président d’Unité Locale Croix-Rouge Direction Territoriale Loire.

De plus, Christian Champavere constate une augmentation de 20% de familles sur tout le Département de la Loire, y compris Saint-Etienne, qui sont actuellement accompagnées par la Croix-Rouge.
« Avant la crise sanitaire nous avions plus de personnes isolées qui venaient individuellement à la Croix-Rouge. Pour le moment on parle de petites familles qui arrivent en plus. Nous avons l’idée que ce sont des gens touchés par la précarité parce qu’ils sont sur un métier qui pour le moment ne fonctionne pas, mais nous n’avons pas de statistique pour pouvoir le certifier », précise-t-il.
A noter que selon les données fournis par la Croix-Rouge française, il s’agit d’une augmentation de 40 à 45 % des demandes sur tout le territoire français. Fait important, plus de 90 % de ses structures d’aide alimentaire observent l’arrivée de nouveaux publics, principalement des chômeurs (+64 %), des travailleurs intérimaires ou des travailleurs pauvres (+63 %), des retraités (+37 %), des personnes en situation de grande exclusion (+40 %), des étudiants (+23 %) ou encore des travailleurs indépendants et commerçants (+23 %).