Liban : l’origine du navire ayant importé la marchandise explosive à Beyrouth

Depuis hier, le monde international est sous un état de choc suite à l’explosion ayant lieu dans le port maritime de Beyrouth, Liban.

Le bilan, depuis, est de 100 morts et plus de 4 000 blessés.

Alors, la question se pose quant à l’origine et les conditions de cette explosion.

Il s’agirait d’une marchandise à caractère explosif présente dans le port de Beyrouth depuis 2013. Cette marchandise a fait l’objet d’une cargaison d’un navire sous pavillon moldave, au moment de son entrée dans le port de Beyrouth en 2013, selon le Ministère des affaires étrangères de la République de la Moldavie. Lors de l’inspection de cette marchandise par les autorités libanaises, une décision a été prise de la saisir, en raison de sa non conformité. La marchandise a été stockée en vue d’une destruction ultérieure dans un entrepôt portuaire du port de Beyrouth à titre temporaire. A l’issue, le propriétaire du navire est portée disparu. L’équipage du navire était d’origine ukrainienne.

Le navire Rhosus (OMI 8630344) a été enregistré au registre national des navires de la République de Moldavie le 23.02.2012. Le navire et a été radié en 2014, sous astreinte, du registre national des navires de la République de Moldavie, en raison de l’expiration des documents d’enregistrement, selon un communiqué de presse de l’Agence navale de Moldavie. Depuis 2014 à ce jour, le navire, selon les informations du registre d’État du navire de la République de Moldavie, est une société enregistrée au Panama.

Il est à noter qu’au moment de l’explosion, la marchandise se trouvait dans l’entrepôt, et n’était pas à bord du navire Rhosus, précise  l’Agence navale de Moldavie.

La question se pose alors, comment une marchandise ayant un caractère explosif a pu être stockée dans un entrepôt du port à proximité des entrepôts de produits stratégiques (blé, médicaments, etc.) du pays, sans aucune mesure de sécurité?

Pour rappel, l’explosion est dû aux travaux de soudure lors de l’opération de maintenance de l’entrepôt.

Emmanuel Macron se rendra jeudi 6 août au Liban, pour faire un point de situation avec l’ensemble des acteurs politiques.

La France a par ailleurs décidé d’envoyer trois avions militaires au Liban, avec plus de six tonnes de matériel sanitaire.

Le bilan matériel est également très lourd : selon le gouverneur de la ville, 300 000 personnes sont sans domicile et les dommages, qui concernent la moitié de la ville, se chiffrent à 3 milliards de dollars (2,5 milliards d’euros), précise franceinfo.fr.