« L’état nous a amené à faire une guerre sanitaire sans armes »: Témoignage d’une personne handicapée de Saint-Etienne
Les personnes handicapées prennent la parole sur ER NEWS France.
Pour l’interview, le stéphanois Thierry RAVOUX a dit oui tout de suite. Il s’exprime sur la manière dont il vit le confinement, une période où se mélangent difficultés, incertitudes, entraide et nouvelles expériences.
En 2014, Thierry RAVOUX a souffert d’un accident vasculaire cérébral. Actuellement il est hospitalisé et confiné au MPR Pédiatrique Hôpital Bellevue à Saint-Etienne. Depuis le 17 mars, aucune visite n’a été autorisée.
Tout le monde n’a malheureusement pas la chance d’avoir des proches autour de soi. Et en période de confinement, le sentiment d’isolement dont souffrent beaucoup de personnes en situation de handicap ne fait que s’accentuer.
« Personne n’a pas pu me rendre visite, car c’est interdit »
« Je dépends totalement de l’hôpital. Personne n’a pas pu me rendre visite, car c’est interdit. Je fais de la kinésithérapie et de la séance de sport à l’hôpital », a-t-il témoigné.
De plus, Thierry RAVOUX vit une situation particulière, car son père est atteint du COVID-19, hospitalisé au CHU de Saint-Etienne.
« C’est très dur. Je lui ai rendu une visite dans la semaine, il n’est pas en réanimation, mais la situation est compliquée. Ma mère est confinée toute seule dans l’appartement », précise-t-il.
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Thierry RAVOUX s’implique aussi dans la vie associative. Il fait partie de deux associations de Saint-Etienne : APF France handicap et Handisport. Il a toujours des échanges téléphoniques avec les présidents des associations et avec quelques adhérents.
« Il faut être solidaire pour vaincre ce virus »
« Il faut être solidaire pour vaincre ce virus, toutes les religions et tous ensemble, n’importe que nous sommes des Français ou des Américains, ou des Marocains ou des Argentins. Il faut absolument qu’on reste unis tous ensemble », s’exprime Thierry RAVOUX.
L’état nous a amené à faire une guerre sans être armés
Selon Thierry RAVOUX, les médecins font une guerre sans armes.
« Le président de la République nous a dit que nous sommes en guerre avec ce virus, mais c’est difficile de le combattre sans être équipés, sans avoir des masques, par exemple. On n’avait pas les armes pour cette guerre sanitaire. L’état, le gouvernement nous a amené à faire une guerre sans être armés à cause d’un gros manque de masques. Au départ il n’y avait presque rien », a témoigné le stéphanois.
