Les productions de cerises, de pêches et d’abricots au plus bas, accompagnées d’une hausse des prix

Les épisodes de gel et de grêle tardifs affectent les récoltes dans l’ensemble de l’Europe.

Cerise. En mai 2021, l’offre réduite de plus de moitié par le gel historique d’avril s’accompagne d’une nette hausse des cours

Au 1er juin 2021, moins d’une demi-récolte de cerises est prévue. Le gel historique d’avril a touché tous les bassins de production, et plus durement la Vallée du Rhône. Il s’agirait de la production la plus faible depuis au moins 46 ans, et du rendement le plus faible, à l’exception de l’année 1977 pendant laquelle le rendement avait été similaire. Cette chute de la production s’accompagne d’une hausse importante des cours en début de campagne,  détaille une note de l’Agreste, en charge des études et de la prospective pour le ministère de l’Agriculture.

En Vallée du Rhône, la production de Burlat récoltée est très réduite, conséquence du gel puis des précipitations de mai. Le gel a été historique, à la fois intense, jusqu’à – 10 ° C, et prolongé. La lutte contre ce type de gel exceptionnel a été insuffisante. La gelée a entrainé une chute abondante de fleurs. Seulement un tiers de récolte par rapport à une année moyenne est attendu.

En mai 2021, les prix de la cerise sont nettement supérieurs à la moyenne 2016-2020 (+ 50 %) et à ceux de l’année passée (+ 34 %). La commercialisation démarre par le Roussillon, puis par le Sud-Ouest et le Sud-Est. L’offre est réduite, conséquence des gelées qui ont touché davantage les variétés précoces. La demande est très présente en fin de mois, mais l’offre ne peut la satisfaire. La qualité des premières cerises récoltées est variable, ce qui ne facilite pas la mise en avant du fruit en rayon. En mai, les volumes en provenance d’Espagne sont presque le double des volumes habituels, selon les arrivages au marché de St-Charles.

Pêche. En 2021, chute prévue de la production de pêches

Au 1er juin 2021, la production de pêches reculerait par rapport à celle déjà faible de 2020, conséquence des gelées historiques qui ont frappé toutes les régions. Il s’agirait de la production la plus faible depuis au moins 46 ans et du rendement le plus faible depuis 44 ans. Le couloir rhodanien a été le plus touché.

Au 1er juin 2021, la campagne de commercialisation 2021 des pêches et nectarines françaises n’a pas
encore débuté.

Abricot. En 2021, moins d’une demi-récolte prévue par rapport à la production moyenne

Au 1er juin 2021, moins d’une demi-récolte est prévue par rapport à la production moyenne 2016-2020. A ce jour, Il s’agirait de la production la plus faible depuis au moins 46 ans et du rendement le plus faible depuis 46 ans. Les gelées printanières historiques, notamment en Vallée du Rhône et en Provence, ont amputé le potentiel de production. La récolte européenne, également touchée par des épisodes de gel, serait la plus faible depuis au moins 30 ans. En mai, en début de campagne, l’offre commercialisée est réduite.

Les premiers volumes d’abricots commercialisés en mai 2021 commencent en milieu de mois par le
Roussillon, puis par le Gard et la Provence. L’offre est réduite de même que les ventes. La grande distribution  est positionnée pour l’heure sur le produit espagnol, dans l’attente du développement de l’offre française. La quantité des abricots en provenance d’Espagne est en baisse comparée aux années précédentes, conséquence des gelées dans ce pays.