Le photographe stéphanois Niko Rodamel : “Il y a de la concurrence, mais il faut savoir se faire sa place”

0

ER NEWS France continue de donner la parole aux lauréats des Trophées du Club de la Presse et de la Communication Saint-Étienne – Loire. C’est aujourd’hui le tour du photographe stéphanois Niko Rodamel qui partage avec Claire Exbrayat le prix pour l’info la plus positive de l’année.

Photographe globe-trotter, journaliste, formateur et enseignant, Niko Rodamel poursuit sa quête photographique depuis trente ans au gré de ses deux passions : l’univers du spectacle et les voyages. Niko écrit ainsi sur le monde de la culture, en images et en mots, pour différents médias. Insatiable bourlingueur, le photographe a trimballé ses Nikon dans une vingtaine de pays sur quatre continents. Ses nombreuses publications, expositions et projections, en France comme à l’étranger, témoignent du goût prononcé de cet artiste pour le partage.

Une belle occasion pour ER NEWS France de s’entretenir avec Niko Rodamel sur son parcours professionnel et sur la soirée des Trophées du Club de la Presse et de la Communication Saint-Étienne – Loire.

Niko Rodamel, photographe et Elena Robu, journaliste ER NEWS France / photo: ER NEWS France

ER: Etre photographe: c’est une passion ou un métier?

Dès l’enfance, c’était une passion. Je me souviens de l’appareil photo de mon père et de comment je m’amusais à le charger, à faire des photos avec sans mettre de pellicule dedans. J’aimais beaucoup ce geste de charger, de déclencher l’appareil. Et puis, j’aimais bien les photos noir et blanc dans les revues qui m’attiraient. Souvent je découpais des photos dans les revues, je les accrochais sur les murs dans ma chambre. Je m’amusais à les reprendre en photo sous différents angles. J’avais compris assez petit que la photo noir et blanc peut dégager une émotion.

C’était à l’adolescence que j’ai fait une formation d’une semaine pour apprendre le tirage en laboratoire et c’est là que je me suis rendu compte de tout le potentiel créatif de la photo.

Mais en même temps, je faisais beaucoup de musique. A la fois musicien et photographe, j’avais l’impression d’avoir deux passions et de ne pas les mener jusqu’au bout. Un jour, j’ai décidé d’arrêter la musique pour vraiment m’adonner à la photo.

Au début, la photo n’a pas été un métier. J’ai commencé par être enseignant en école primaire mais j’ai toujours en parallèle pratiqué la photo. A l’époque, je faisais des reportages de concerts, en tant qu’amateur et bénévole. Et puis cette passion a fini par prendre un tour professionnel.

Niko Rodamel, photographe

Avec le passage au numérique, chaque fois que j’allais à Paris pour voir des expositions, j’en profitais pour faire des petites formations.

C’est en 2007 que j’ai monté mon entreprise qui s’appelle l’Agence Mezzografik, ce qui m’a permis d’avoir un statut juridique. Mais j’ai toujours gardé en parallèle mes d’autres activités.

Depuis 2012, je fais partie de l’équipe du Petit Bulletin ; au début, en tant que photographe puis, plus tard, en tant que journaliste. Actuellement j’exerce trois métiers en même temps: photographe, journaliste et enseignant.

J’aime bien écrire des articles et retoucher des photos la nuit quand c’est calme dans la maison. Je pourrais dire que j’ai une vie de jour et une vie de nuit.

De plus, j’aime beaucoup voyager à l’étranger pour rencontrer d’autres photographes et de faire des photos que j’expose souvent dans le cadre d’expositions personnelles. La photo possède deux volets : la partie rémunérée et la partie artistique, plus personnelle. C’est au cours de mes voyages que je constitue mes séries de photos, après j’expose et j’essaie de vendre. Sur les liens ci-desous vous trouverez toutes mes expositions et mes distinctions.

http://agencemezzografik.com/fr/page_34249.html
http://agencemezzografik.com/fr/page_34248.html

Avec sa photo Berlin, Niko Rodamel remporte le premier prix des Black & White International Photography Awards, organisés par l’Institut supérieur des arts visuels IMAGO de Mexico en 2020.

ER: Comment évolue-t-on professionnellement à Saint-Etienne ?

Il ne faut pas de se bloquer sur Saint-Etienne. Pendant plusieurs années, j’ai travaillé pour l’Auditorium (Orchestre National de Lyon) à Lyon. Saint-Etienne est une base, mais après il faut être capable de travailler partout. On peut être photographe sans diplôme, sans formation, il y a beaucoup de monde qui se lance là-dedans. Il y a de la concurrence, mais heureusement, il y a beaucoup de pistes pour les photographes. Il faut savoir se faire sa place. Moi, j’ai toujours gardé mon métier d’enseignant parce que je l’aime et je crois que j’ai bien fait. C’est difficile de vivre uniquement de la photographie. J’ai le luxe de pouvoir choisir ce que je veux photographier.

Niko Rodamel, photographe

ER: Vous êtes un des lauréats des Trophées du Club de la Presse et de la Communication Saint-Etienne – Loire. Quels sont vos souvenirs de cette soirée?

C’était une surprise pour moi. C’est notre rédacteur en chef qui propose les candidatures. On est toujours un peu étonné. Ce prix est vraiment honorifique parce que cela reconnaît un petit peu le travail. Le sujet qui m’a permis de remporter le prix était une synthèse de tous mes métiers. Une sorte de bilan de tout ce que je faisais. C’était sympathique.

La soirée a été une occasion de mieux se connaître, de sentir que l’on fait partie d’une famille que l’on ne connaissait jusque là pas très bien. C’est à présent un RDV annuel où l’on peut rencontrer les autres. C’est assez festif et si, en plus, il y a un prix à ramasser, c’est encore mieux !

ER: Un message pour ceux qui souhaitent déposer leur candidature aux Trophées du Club de la Presse et de la Communication?

Il faut tenter sa chance. Il faut proposer des choses parce que cela permet à d’autres journalistes de voir ce que font les autres, c’est une façon de se donner de la visibilité. De plus, c’est une soirée vivante. Je pense que les journalistes travaillent un peu chacun dans son coin et cette soirée est une occasion de trouver les autres.

Propos recueillis par Elena Robu

Rappelons que la troisième édition des Trophées du Club de la Presse et de la Communication aura bien lieu cette année. Vous avez jusqu’au 30 octobre 2020 pour vous porter candidats. Le Club de la Presse compte sur vous ! Vous ferez peut-être partie des lauréats !

Plus d’infos sur : http://trophees-club-presse-loire.com/

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.