Gaël Perdriau et Emmanuel Macron échangent sur la vision de la société portée par l’édile stéphanois ainsi que sur les dossiers structurants du territoire
Au cours d’un échange franc, direct, et ouvert, auquel participait également Bruno Le Maire, ministre de l’économie et des finances, Gaël Perdriau et Emmanuel Macron ont pu échanger sur la vision de la société portée par l’édile stéphanois ainsi que sur les dossiers structurants du territoire tels que les déplacements, les infrastructures (A45, desserte ferroviaire) ou encore l’enseignement supérieur. Cette séance de travail aura duré trois quarts d’heure dans un dialogue permanent constructif et vivant.
Cet entretien s’inscrivait dans le cadre d’un déplacement du président de la République à Saint-Etienne pour valoriser le plan gouvernemental France 2030 de réindustrialisation de la France, au travers de la visite de l’entreprise Siléane, symbole de la réussite stéphanoise, spécialisée en robotique, vision et intelligence artificielle, un exemple concret d’une entreprise que ce dispositif a vocation à soutenir.
Gaël Perdriau a également abordé avec le président de la République les profondes remises en cause du système social de notre pays. Il explique :
« Je comprends parfaitement la nécessité de devoir moderniser la France, mais je crains que la politique poursuivie, depuis 2007, et amplifiée sous ce mandat, n’aboutisse qu’à la simple adaptation de la France aux canons d’une mondialisation portée par un néolibéralisme dévastateur socialement ».
Ainsi Gaël Perdriau a rappelé que si la crise sanitaire avait mis en évidence de terribles dysfonctionnements de nombreux services publics, à commencer par l’Hôpital public ou l’Education Nationale, corrigés par l’abnégation des fonctionnaires si souvent injustement décriés, il ne fallait pas, pour autant, oublier que le mal-être social avait commencé bien avant :
« La politique néolibérale qui est conduite entraîne la société vers une fragmentation de plus en plus poussée qui dilue tout sentiment de solidarité nationale . Ainsi, face à une financiarisation croissante de l’économie, les individus perdent toute utilité dans le schéma de production dominant aujourd’hui, les conduisant à une situation de désespoir social propice à tous les extrêmes.
C’est la raison pour laquelle j’ai proposé que soit enfin lancé une véritable réflexion de fond sur les mutations de la nature du travail. La présidence française de l’Union européenne à compter du 1er janvier 2022, offre au président de la République l’occasion de s’emparer du sujet y compris à l’échelle de l’Europe.
J’ai soutenu que cette question de la mutation du travail est centrale pour comprendre les grandes évolutions de la société. Elles commandent par ailleurs une réflexion de fond sur la fiscalité, notamment celle applicable aux gafam, sur la taxation des transactions financières, ou encore sur le rôle des services publics (santé, éducation, sécurité, justice) et leur financement (proposition de suppression de la tarification à l’activité T2A) ».
Gaël Perdriau conclut : « il est temps que soient abordés les vrais problèmes économiques et sociaux de la France loin des délires identitaires de certains. Nous ne pouvons plus en faire l’économie au risque de voir notre pays sombrer, victime de débats ayant divisé la Nation. Il est temps de réconcilier les Français entre eux.»