Etudiante étrangère à Saint-Etienne: « Malgré l’épidémie de coronavirus, je suis restée pour continuer mes études »
Une étudiante moldave, Mădălina Lisnic, qui est venue en Erasmus pendant 5 mois à Saint-Etienne, vit comme ses camarades toutes les difficultés créées par l’épidémie de coronavirus. Malgré la situation, elle a décidé de rester à Saint-Etienne et de continuer ses études.
Mădălina Lisnic témoigne à propos de cette expérience de confinement en France liée à la crise du coronavirus.
Malgré la situation difficile concernant l’épidémie de coronavirus, tu as décidé de rester à Saint-Etienne et de continuer tes études. Pourquoi?
Alors j’ai pris cette décision premièrement parce que le virus est répandu dans presque tous les pays. Je sais que pendant ces moments les émotions nous submergent mais j’ai choisi de faire confiance au gouvernement français. En plus je voulais rester pour ne pas prendre de risques, car en allant chez moi il faut passer beaucoup d’heures avec des personnes que je ne connais pas. Une bourse Erasmus n’est pas très facile à obtenir donc je crois qu’il faut se débrouiller et le plus important c’est de s’adapter à des nouvelles circonstances pour trouver les solutions les meilleurs possibles. J’ai trouvé raisonnable de rester pour continuer à APPRENDRE, c’est toujours ça mon but.
Comment tu fais tes études en ce moment de confinement?
Malgré la fermeture de l’Université Jean Monnet, les cours continuent. Je veux insister là-dessus, nous avons beaucoup de chance en ce qui concerne les technologies. Il y a une semaine déjà que nous sommes chez nous et j’ai reçu des mails de mes professeurs, de mes coordinateurs avec les cours qu’on doit suivre, des détails concernant les examens. Je peux vous donner un exemple concret pour que vous compreniez mieux. Au cours de CILEC nous recevons chaque jeudi à 14h00, par mail, des exercices à faire, bien-sûr avec la partie théorique, une compréhension orale et des questions auxquelles on doit répondre. Voilà, il faut juste les faire et les envoyer avant une date limite pour que le professeur puisse noter notre présence à ce cours. Ce n’est pas très compliqué, vous voyez. Ce qu’il faut faire c’est vérifier quelques fois par jour le mail et travailler.
Comment tu te débrouilles dans cette situation délicate?
Premièrement j’essaye d’être rationnelle et de suivre les restrictions imposées par le Gouvernement français. Il faut chercher les sources avec les vrais informations. J’ai de la chance parce que j’habite chez ma cousine avec son mari et j’ai les meilleurs conditions. Les gens dans la région où je me trouve, disons 90% respectent les règles introduites par le président. Les magasins fonctionnent en ligne, donc, tu peux acheter les aliments nécessaires. Maintenant je reste toujours à la maison.
Tu es inquiètes de tous ce qui se passe maintenant en France avec le coronavirus? A quel point?
Je me souviens que quelques semaines avant j’étais terrifiée, car c’était une nouvelle chose, l’inconnu et la vitesse avec laquelle se propage ce virus m’ont fait très peur. Après le mois du février j’ai réussi à me calmer un peu. Je pense qu’au début de n’importe quoi tu es plus nerveux, mais avec le temps qui passe, ça change. J’ai reçu plus d’information, des mots d’encouragement et cela m’aide toujours à apprécier la situation et à garder un point de vue objectif. Les chiffres concernant le coronavirus sont effrayants, il n’y a pas de doutes, mais je sais quand même que les médecins, les autorités qui ont pris ces décisions de fermer presque tout veulent nous protéger et cela me donne de l’espoir que tout va être bien. Je peux dire aussi que j’ai peur pour les médecins parce qu’ils sont prédisposés-les plus exposés au risque toujours, voilà pourquoi chacun de nous doit être le plus prudent possible.
Propos recueillis par Elena Robu, journaliste
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