Le métier de psychomotricien attire de nombreuses personnes passionnées par la rééducation et l’accompagnement des patients. Cependant, en France, l’accès à cette profession passe généralement par un concours sélectif pour intégrer une école spécialisée. Face à cette exigence, certains cherchent des alternatives pour devenir psychomotricien sans passer par la voie classique du concours. Existe-t-il des passerelles ? Quelles formations permettent d’accéder à ce métier autrement ?
Peut-on devenir psychomotricien sans passer un concours ?
Le diplôme d’État de psychomotricien (DE) est indispensable pour exercer légalement cette profession. En France, ce diplôme s’obtient après trois ans de formation dans une école agréée, accessible principalement via un concours. Toutefois, des alternatives existent pour contourner cette épreuve sélective et intégrer une formation de psychomotricité autrement.
Depuis quelques années, certaines écoles proposent un accès sans concours pour les étudiants déjà engagés dans un cursus universitaire en lien avec la psychomotricité. D’autres dispositifs, comme la passerelle après une première année d’études supérieures, permettent également d’éviter l’examen d’entrée classique.
Accéder à la formation de psychomotricien via la première année universitaire
Certaines universités offrent la possibilité d’accéder aux écoles de psychomotricité sans passer par le concours, sous certaines conditions. Les étudiants ayant validé une première année d’études en sciences médicales ou paramédicales peuvent être admis directement en école de psychomotricité.
Les filières les plus courantes permettant cette admission sont :
- PASS (Parcours Accès Santé Spécifique) et certaines LAS (Licences avec Accès Santé), qui offrent des passerelles vers les formations de psychomotricien.
- Licence de psychologie, souvent acceptée par les écoles pour un accès direct en deuxième année ou sur dossier.
- Licence STAPS (Sciences et Techniques des Activités Physiques et Sportives), qui permet parfois de candidater à une école de psychomotricité.
Ces admissions se font sur dossier et entretien, évitant ainsi l’épreuve écrite du concours.
Intégrer une école privée de psychomotricité sans concours
Certaines écoles privées permettent d’accéder à la formation de psychomotricien sans concours. Ces établissements appliquent généralement une sélection sur dossier et entretien, en prenant en compte le parcours académique du candidat ainsi que sa motivation.
Cependant, ces formations sont souvent plus coûteuses que celles des écoles publiques. Il est donc essentiel de bien se renseigner sur les frais de scolarité et les éventuelles aides financières disponibles avant d’opter pour cette solution.
Étudier à l’étranger pour contourner le concours
Une autre alternative consiste à suivre une formation de psychomotricien dans un autre pays, où les conditions d’admission sont parfois plus accessibles. Certains pays européens, comme la Belgique ou la Suisse, proposent des cursus de psychomotricité sans concours d’entrée.
Une fois le diplôme obtenu à l’étranger, il est généralement possible de faire une demande d’équivalence en France pour exercer le métier. Cette démarche peut nécessiter une validation complémentaire, mais elle représente une option intéressante pour les personnes souhaitant éviter le concours français.
Se réorienter vers un métier proche de la psychomotricité
Pour ceux qui souhaitent travailler dans le domaine de la rééducation et du bien-être, d’autres professions permettent d’exercer dans des environnements similaires à celui d’un psychomotricien. Il est possible de s’orienter vers des métiers comme :
- Éducateur spécialisé, qui accompagne des personnes en situation de handicap ou en difficulté.
- Ergothérapeute, qui aide à la réadaptation des patients en travaillant sur leur autonomie.
- Kinésithérapeute, qui intervient dans la rééducation physique et le bien-être corporel.
Ces professions demandent également une formation spécifique, mais certaines peuvent être accessibles sans concours selon les établissements et les parcours antérieurs des candidats.