Comment les médias russes «répandent la désinformation sur Covid-19»
La désinformation autour de COVID-19 continue de proliférer dans le monde entier. Ce sont des conséquences potentiellement néfastes pour la santé publique et pour la communication efficace en cas de crise, a divulguée le Service européen pour l’action extérieure sur le site https://euvsdisinfo.eu/.
La Commission européenne sur la politique étrangère et de sécurité a signalé une augmentation de la désinformation en provenance de Russie, des fournisseurs basés dans le pays et de ceux qui ont des liens avec des sources pro-Kremlin .
«Les médias pro-Kremlin ont joué un rôle de premier plan dans la diffusion de la désinformation sur le coronavirus, dans le but d’aggraver la crise de santé publique dans les pays occidentaux, en particulier en sapant la confiance du public dans les systèmes de santé nationaux», indique le rapport.
Dans l’UE et ailleurs, des messages de désinformation coordonnés visent à définir les minorités vulnérables qui sont présentées comme la cause de la pandémie. La désinformation vise aussi à alimenter la méfiance vers la capacité des institutions démocratiques de faire face à cette crise.
Certains acteurs soutenus par l’État cherchent à exploiter la crise de santé publique pour faire avancer les intérêts géopolitiques, souvent en remettant directement en cause la crédibilité de l’Union européenne et de ses partenaires.
Plan Global: les affirmations selon lesquelles l’UE se désintègre face au COVID-19 ont tendance à régner sur les réseaux sociaux dans toutes les régions analysées. Parmi les contenus liés à COVID-19 publiés par RT et Spoutnik, les articles couvrant des récits de complot tels que «le virus a été créé par l’homme» ou intentionnellement propagé, ont généralement reçu plus d’engagement social que d’autres articles de presse.
UE: La désinformation et les faux conseils de santé sur COVID-19 continuent de circuler sur les réseaux sociaux, en contradiction avec les directives officielles de l’OMS et les politiques internes des plateformes en ligne. Par exemple, Spoutnik Deutschland fait valoir sur Facebook et Twitter que «se laver les mains n’aide pas». Les preuves montrent que les plateformes en ligne continuent de monétiser les théories de la désinformation et du complot liées au COVID.
Afrique: les campagnes de haine contre les groupes sociaux et ethniques deviennent virales dans certains pays. La communication proactive de la Chine concernant la fourniture de soutien créé des problèmes de réputation pour les autres donateurs.
Chine: les médias d’État et les représentants du gouvernement promeuvent des théories non prouvées sur l’origine de COVID-19. Les médias chinoises mettent en évidence les témoignages de gratitude de certains dirigeants européens en réponse à l’aide chinoise.
Moyen-Orient et Afrique du Nord: Daesh encourage les militants à exploiter le chaos et la confusion autour de COVID-19, tout en qualifiant la pandémie de «tourment douloureux» contre les «nations croisées». Le régime syrien utilise COVID-19 pour attaquer les sanctions de l’UE. Les États membres de l’UE sont décrits comme incapables de s’entraider ou comme des voleurs des ressources destinées à un usage local.
Russie: Plus de 150 cas de désinformation pro-Kremlin sur COVID-19 ont été enregistrés dans la base de données EUvsDisinfo (depuis le 22 janvier). Les médias russes contrôlés par l’État ont changé d’orientation pour souligner la préparation de la Russie à lutter contre l’épidémie. L’aide russe à l’Italie a été largement propagé.
Turquie: des informations fausses et déformées sur la santé continuent de circuler largement sur les réseaux sociaux, tandis que COVID-19 nourrit des discours anti-UE et des critiques envers l’UE, également de manière plus publique.
Balkans occidentaux: les théories du complot suggérant que le virus est une arme biologique américaine ou un prétexte pour une invasion étrangère continuent de suivre la tendance. La crise COVID est liée au discours actuel selon lequel l’UE « tourne le dos » aux Balkans occidentaux.
C’est un autre exemple de désinformation et de propagande du Kremlin (par ses médias Spoutnik ou RT (Russia Today) qui fonctionnent extrêmement bien dans n’importe quelle partie du monde. En Moldavie, un pays occupé par la Russie (pendant la deuxième guerre mondiale) cette machine de propagande russe ne s’est jamais arrêtée et a des effets et conséquences au quotidien. Ce lavage de cerveaux continue pour centaines de milliers de Moldaves chaque jour.