Carrière de Saint Julien Molin Molette: Le Parc du Pilat attaque l’arrêté du Préfet

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Le Parc naturel régional du Pilat vient de poser un recours en contentieux auprès du Tribunal administratif de Lyon contre l’arrêté du préfet autorisant le renouvellement et l’extension de la carrière de Saint Julien Molin Molette. Afin de stopper l’extension de cette carrière contraire à la Charte du Parc du Pilat, les élus ont décidé en Comité syndical d’intenter cette action en justice contre l’Etat. Une première dans la vie du Parc naturel régional plus habitué à jouer la carte de la concertation.
Pour rappel, suite à la demande de la société Delmonico Dorel Carrières qui exploite le site, le Préfet de la Loire a délivré le 2 janvier 2020 une autorisation environnementale unique lui permettant d’exploiter pendant 30 ans et d’étendre la carrière du lieu-dit « Les Gottes » pour extraire jusqu’à 165 000 t/an sur une superficie globale de 28 ha. Cette autorisation permet de déroger à l’interdiction d’atteinte à 43 espèces protégées, dont plusieurs rapaces et mammifères .

Le recours porté par le Parc du Pilat contre cette autorisation s’ajoute à celui de la Commune de Saint-Julien-Molin-Molette et à celui de l’association Bien vivre à Saint Julien auquel se sont associés 14 habitants de Colombier et Saint-Julien-Molin-Molette.

L’argumentation développée par le Parc du Pilat porte sur 8 manquements clairement identifiés :
• la violation de l’interdiction d’atteinte à des espèces protégées
• la violation du régime de dérogation strict instauré par la Directive dite « oiseaux »
• une erreur d’appréciation doublée d’une violation de la charte du Parc naturel régional du Pilat
• les insuffisances de l’étude d’impact
• une erreur de qualification juridique des faits concernant « la raison impérative d’intérêt public majeur » en application de l’article L. 411-2 I. 4° c) du Code de l’environnement
• l’absence de réponse écrite du maître d’ouvrage à l’avis de l’autorité environnementale
• la violation du principe de participation du public prévu par la loi (article 6 de la Directive 2011/92/UE)
• la violation des principes d’information et de participation du public en raison de l’absence de communication au public du projet d’arrêté

Pour l’ensemble de ces « raisons de fait et de droit » le Parc naturel régional du Pilat demande à ce que l’arrêté contesté soit annulé.

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