Association France-Moldavie AGER : Plus de 3000 euros pour soutenir les réfugiés ukrainiens de Moldavie
La guerre cruelle en Ukraine nous donne chaque jour des leçons de vie. La solidarité n’a pas de frontières ni de différences ethniques.
En mars dernier, l’association franco-moldo-roumaine AGER de Saint-Etienne a lancé une campagne de collecte de fonds pour venir en aide aux réfugiés ukrainiens en Moldavie. Tout au long de cette période, la présidente de l’Association, Elena Robu, a évoqué aux différents interlocuteurs français (associations, personnes physiques ou morales, etc,) les défis et risques auxquels s’expose la Moldavie dès le début de la guerre en Ukraine.
Dans cet esprit de solidarité, l’Association France Bénévolat Saint-Etienne Loire-Sud a décidé de soutenir les réfugiés ukrainiens de Moldavie en faisant un don de 1 000 euros.
« A l’heure où la Moldavie fait à la une de la presse en France, c‘est notre devoir de faire preuve de notre solidarité et de soutenir les efforts de la Moldavie qui fait le mieux pour venir en aide aux réfugiés ukrainiens » , ont fait savoir les dirigeants de l’Association France Bénévolat Saint-Etienne Loire-Sud lors d’une rencontre avec la journaliste Elena Robu.

L’argent a été versé au profit de l’Association moldave « Ajuta un om », qui assure 3 000 repas chauds par jour aux réfugiés ukrainiens. La présidente de l’Association Doina Cernavca nous a communiqué que l’argent a été utilisé pour l’achat du carburant, ce qui a permis le déplacement des réfugiés pendant un mois.
Dans un deuxième temps, c’était la délégation d’AGIRabcd de la Loire qui a décidé d’intervenir avec un don de 2000 euros pour soutenir les réfugiés ukrainiens de Moldavie.
« Ce geste d’aider la Moldavie vient après la rencontre avec la présidente de l’Association AGER, Elena Robu, journaliste moldave installée à Saint-Etienne. Nous sommes sensibles à la problématique des pays voisins de l’Ukraine qui accueillent beaucoup de réfugiés. Pour nous il est important d’aider ces pays, notamment la Moldavie, un petit pays avec une économie relativement faible, par rapport à la France ou à d’autres pays européens. Cette aide ne s’arrête pas juste à ce don. Notre objectif est de mettre en place un partenariat sur l’avenir qui va se concrétiser par un certain nombre de projets que nous pourrons mettre en place depuis la France vers la Moldavie« , a fait savoir Daniel Parisot, délégué départemental de l’Association AGIRabcd lors d’une rencontre avec Elena Robu.

Sur les 2000 euros, 1500 euros ont été dirigés, sous forme de bons d’achat, vers les réfugiés ukrainiens hébergés dans la municipalité de Străseni. Une action de distribution de bons d’achat a été organisée à Straseni, en présence de la présidente de l’Association AGER, Elena Robu et la Mairesse de Straseni, Valentina Casian à plus de 90 Ukrainiens, qui ont trouvé refuge à Straseni.






Yulia Horobchenco est l’une des femmes ukrainiennes qui ont trouvé refuge à Străseni. Elle est venue d’Ukraine, région d’Odessa, Belgorod-Dnestrovsk avec son garçon de 5 ans et sa sœur de 6 ans.
« Emotionnellement, c’est difficile de penser qu’il a une guerre dans ton pays! Je ne peux m’empêcher de dire un grand merci au peuple de Moldavie. Il nous soutient du point de vue moral et émotionnel. Peu importe où nous allons, s’il comprennent que nous venons d’Ukraine, ils nous expriment leur soutien en nous demandant si nous avons besoin d’aide. Ils sont généreux. Merci à eux…« , témoigne Yulia.
En mars, la proportion de réfugiés ukrainiens traversant la Ville de Străseni représentait près de 15 % de la population de la commune.

« Je tiens à remercier encore une fois toutes les personnes qui comprennent la réalité dans laquelle nous vivons, je comprends la douleur de ces citoyens. Quand vous les regardez dans les yeux, vous voyez qu’ils souffrent énormément. Car ils se sont retrouvés sans domicile et sans leurs parents, conjoints, proches et amis restés en Ukraine. Ici, nous faisons de notre mieux pour qu’ils se sentent bien et nous espérons tous qu’à la fin, il y aura la paix et un avenir radieux pour tous« , témoigne Valentina Casian, la maire de la Ville de Straseni.
Les 600 euros (500 euros l’Association AGIRabcd +100 euros de la part des personnes physiques) ont été versés à l’association The Moldova Project (Projet Moldavie), fondée et dirigée par Victoria Morozov, qui organise chaque semaine diverses activités pour au moins 1 000 réfugiés d’Ukraine. Avec ce montant, l’Association a pu acheter divers jeux qui sont utilisés dans les activités d’art-thérapie.

« Depuis les premiers jours qui ont suivi le déclenchement de la guerre en Ukraine, j’ai été proche des réfugiés, en particulier des enfants. Plus de 70 pour cent des réfugiés de République de Moldavie sont des femmes et des enfants. Nous avons traversé une période difficile, le nombre de demandes et de besoins a largement dépassé nos capacités physiques et financières. Actuellement, nous continuons à fournir un soutien éducatif, psychologique et juridique aux réfugiés d’Ukraine, nous réalisons des projets seuls et en collaboration avec des organisations humanitaires opérant dans le monde entier. Chaque jour, nous organisons des activités récréatives, de l’art-thérapie avec des enfants d’Ukraine, nous parlons avec leurs parents, grands-parents. C’est incroyable de voir à quel point les enfants peignent, écrivent, racontent leur ville natale, leurs endroits préférés, les amis qu’ils ont laissés en Ukraine. Le mal du pays se lit dans leurs yeux, mais aussi la peur qui est entrée dans leurs cœurs et leurs pensées. Nous essayons de contribuer substantiellement à leur capacité à s’intégrer, à s’ouvrir à la communication, à les informer et à faciliter l’accès aux services. Je vous remercie beaucoup pour votre soutien et je vous garantis qu’il est utilisé de manière responsable par l’organisation The Moldova Project« , a déclaré Victoria Morozov, la présidente de l’Association.
Comptant 2,6 millions d’habitants, la Moldavie a été submergée, dès le début de la guerre en Ukraine, par le nombre massif de réfugiés ukrainiens. Elle a accueilli plus de 100 000 Ukrainiens, dont 50 000 enfants : sa population s’est ainsi vue augmenter de 4 % en quelques semaines.

La Moldavie est le plus pauvre pays de l’Europe (SMIC à 175 euros avec des prix comparables à ceux européens). Elle ne dispose pas des moyens nécessaires pour être en mesure de gérer cette situation dans le respect des droits humains fondamentaux.
Enfin, ce n’est pas le montant du don qui compte, mais le geste, l’humanité, la solidarité, qui compte parfois plus qu’une fortune. Cette situation prend d’autant plus de sens dans un pays comme la France où la solidarité est à la base du fonctionnement de la société moderne.